De manière simplifiée, on parle de déficience motrice lors d’une atteinte de la mobilité des membres supérieurs et/ou inférieurs, quelle qu’en soit la cause.
La marche et/ou la préhension et/ou la coordination peuvent être défaillantes. Des troubles d’élocution ou neuro-perceptifs peuvent se rajouter. Le handicap moteur est généralement visible : déambulation difficile ou disharmonieuse, problèmes d’équilibre, utilisation d’un fauteuil roulant manuel ou électrique, de cannes ou de toute autre aide à la locomotion, sauf dans certains cas comme les personnes atteintes de lésions cérébrales acquises (traumatisme crânien, AVC…) sans séquelles apparentes. Les situations rencontrées sont donc diverses. Elles peuvent être de naissance ou les conséquences d’un traumatisme ou d’une maladie acquise au cours de la vie, stabilisées ou évolutives. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples. La liste n’est évidemment pas exhaustive.
L’agénésie ou l’amputation correspond à « l’absence » d’un ou plusieurs membres faute de développement ou en raison d’une amputation accidentelle ou chirurgicale. L’appareillage, sous forme de prothèse, peut la compenser.
L’arthrogrypose entraîne une « fixation » des articulations. La limitation articulaire est extrêmement invalidante nécessitant souvent l’utilisation d’un fauteuil roulant électrique et un besoin d’aide humaine pour les actes de la vie quotidienne.
Les blessures médullaires entraînent, suivant la hauteur où la moelle épinière est atteinte, une paralysie des membres inférieurs (paraplégie) ou des quatre membres (tétraplégie). Si les personnes paraplégiques peuvent retrouver une autonomie dans les actes de la vie quotidienne, les personnes tétraplégiques ont besoin, en plus d’aides techniques (attelles d’écriture ou de frappe clavier, outils réglables en sensibilité comme une souris informatique, contrôle d’environnement), d’aide humaine pour les actes de la vie quotidienne, l’écriture ou la manipulation…
L’infirmité motrice cérébrale gène dans certains cas ou empêche la coordination de certains gestes ou mouvements, désordonnés et incontrôlés.
Les maladies neuromusculaires sont nombreuses (plus de 200) et font partie des quelques 7000 maladies rares. Elles touchent les fonctions musculaires et entraînent des problèmes moteurs, respiratoires, orthopédiques, voire cardiaques. Elles sont quasiment toutes incurables, évolutives et d’origine génétique (mais aussi toxique, endocrinienne, métabolique…).
L’ostéogénèse imparfaite appelée aussi maladie des os de verre. Cette pathologie génétique peut avoir des formes et des degrés de gravité très variés. La caractéristique principale est la survenue de fractures spontanées, entraînant des immobilisations et donc des absences. Elle peut générer des angoisses liées aux chutes qui entraînent quasi systématiquement des fractures et parfois une aggravation de l’état de santé (déformation des membres, fragilisation, diminution de la masse musculaire). La déambulation est possible.
Le spina bifida est une malformation osseuse ayant pour conséquence une pathologie de l’ensemble du système nerveux central avec des atteintes lombaires et dorsales.
Les lésions cérébrales acquises (traumatisme crânien, AVC…) peuvent avoir des conséquences très diverses sur la motricité (de la marche « normale » à l’utilisation d’un fauteuil roulant électrique), sur le comportement et sur les capacités de mémorisation. Suivant la localisation de l’atteinte (frontale, latérale…), elles peuvent entraîner des troubles d’élocution et une lenteur d’idéation (formation et enchaînement des idées).
Les troubles associés au handicap moteur : Les troubles sphinctériens sont les plus courants suite à l’absence de sensibilité due à la rupture ou la compression totale ou partielle de la moelle épinière. Les troubles liés à la perte de sensibilité peuvent entraîner une fragilité cutanée à l’origine d’une lésion (escarre) en cas de compression prolongée au point d’appui (plan de travail trop bas par exemple).