Les lésions cérébrales acquises sont pour 60% d’origine traumatique (traumatisme crânien) et pour 40% médicale (accident vasculaire cérébral (AVC), rupture d’anévrisme, tumeur, infection, anoxie cérébrale…).
Elles entraînent une rupture brutale de parcours du fait d’un accident de vie qui impacte la personne, son entourage familial et social.
Les situations de handicap sont diverses et souvent invisibles. Chaque personne présente des troubles différents. Ces lésions peuvent être plus ou moins sévères et/ou étendues.
En France, cela concerne 500 enfants par an et 150 000 adultes.
Les séquelles sont multiples et variées.
Les personnes atteintes de lésions cérébrales acquises constituent une population méconnue et hétérogène. Pourtant, elles ne sont pas indemnes. Pour ces personnes les séquelles peuvent être :
- physiques (hémiplégie, perte d’équilibre…) ;
- sensorielles (troubles visuels, perte du goût, de l’odorat, du toucher…) ;
- cognitives (troubles de la mémoire, de l’attention, de la concentration mais aussi des troubles des fonctions exécutives – difficultés de gestion des tâches nouvelles ou inhabituelles, de planification, de l’orientation spatiale et temporelle, elles peuvent également être concernées par une dyspraxie, une agnosie, des troubles du langage oral (aphasie, dysphasie) du langage écrit (dyslexie, dysorthographie), du calcul (dyscalculie) ;
- psychiques ;
- comportementales et sociales (perte d’initiative, ou au contraire désinhibition, troubles de l’humeur) ;
- il s’y associe parfois une anosognosie, c’est-à-dire que les personnes ne sont pas clairement conscientes de leurs troubles ;
- une fatigabilité importante est quasi toujours présente.
Tous ces troubles interagissent pour donner des séquelles parfois invalidantes qui ont des conséquences sur la vie quotidienne, sociale, universitaire, professionnelle…
Différentes étapes vont jalonner le parcours des personnes avec des équipes de professionnels spécialisés, d’abord en réanimation, réveil, rééducation puis en réadaptation.
Leurs capacités intellectuelles restent bien souvent intactes.
Par ailleurs, elles doivent pouvoir être accompagnées dans la vie quotidienne et sociale (autonomie / logement / démarches administratives et de soin…) dans leur formation (pertes des acquis scolaires antérieurs à l’accident, par exemple) ou leur travail.
Les évolutions peuvent se faire sur un temps long (1 à 10 ans).
Besoins des étudiants
- Ils ont besoin d’être accompagnés tout au long de leur parcours.
- Ils ont besoin qu’on reconnaisse un avant et un après qui peut se traduire par un écart entre leurs attentes et leurs capacités actuelles.
- Ils ont besoin de temps, car ils peuvent faire preuve de lenteur, que leur fatigabilité soit reconnue ainsi que leur difficulté d’attention et de concentration.
- Ils ont un risque d’isolement.
- Ce sont des étudiants confrontés à des troubles cognitifs spécifiques.
- Ils ont besoin que la coordination des intervenants soit effective.
- Les imprévus peuvent être déstabilisants. Il faut donc autant que possible favoriser les automatismes et éviter les surcharges cognitives.
Réponses possibles (liste non exhaustive)
Concernant les troubles dys, se rapporter aux fiches correspondantes.
Aménagements des cours
Eviter les situations de double tâche, scinder les apprentissages et décomposer les consignes lors des TD et évaluations, aménager les rythmes universitaires
Aides techniques
Usage d’un outil de planification fiable (agenda et alertes sur smartphone)
Accompagnement
Aide à l’organisation, preneur de notes en cas de lenteur, tutorat, valoriser les efforts
Aménagements et adaptations des examens
Tenir compte de la fatigabilité lors d’efforts de concentration soutenus, temps majoré pour faire face à la lenteur, adaptation en fonction de leurs troubles de la mémoire ou de repérage spatio-temporels